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Fadji MAINA : "Les femmes ne sont pas nombreuses dans le monde de la recherche"


Bonjour tout le monde ! Je m’appelle Fadji Maina. Je suis nigérienne et je suis actuellement chercheuse à la NASA à l’agence Goddard Space Flight Center aux Etats-Unis. Je travaille dans le domaine des sciences de la terre plus précisément l’hydrologie. Mes travaux de recherche consistent à utiliser les données satellitaires et les méthodes de calcul de haute performance pour mieux comprendre l’évolution des ressources en eau face au changement climatique.

Je suis née au Niger où j’ai effectué ma scolarité jusqu’au baccalauréat. Après le bac, je suis allée au Maroc pour faire une licence en génie géologique à l’Université de Fès. Après cette licence, j’ai fait mon master en Ingénierie et Science de l’Environnement et mon doctorat en hydrologie à l’université de Strasbourg en France. Après mon doctorat, j’ai fait un postdoc de 6 mois au CNRS à Strasbourg puis un autre d’une durée d’un an a l’école polytechnique de Milan. Après Milan, je me suis lancée dans l’aventure américaine que j’ai commencé par un postdoc au laboratoire Lawrence Berkeley National Laboratory en Californie.

Le changement climatique est plus que jamais une réalité et beaucoup de personnes aujourd’hui dans le monde sont menacés par ce fléau. Cette menace se présente sous forme de manque de ressources en eau, on parle alors de sècheresse ou d’excès d’eau qui se traduisent par des inondations. Les êtres humains ont altéré le système naturel. Mes recherches visent à comprendre comment ces activités anthropiques (humaines, ndlr) ont affecté le système naturel, plus précisément comment ces activités affectent le cycle de l’eau et quelles sont les conséquences. Le but est de mieux comprendre ce nouveau système dicté par l’homme en utilisant les données satellitaires afin de mieux s’adapter. Actuellement, j’étudie les interactions avec les activités anthropiques et les ressources en eau en Asie (Inde, Chine, Pakistan, Bangladesh, Népal, etc.) et aux Etats-Unis. J’ai aussi travaillé sur les ressources en eau en France, Italie, et au Sahel en Afrique.


Je suis chercheuse et mon travail actuel nécessite une thèse de doctorat. Le doctorat a été pour moi la clé afin de poursuivre ma carrière à l’international. Cela m’a aussi formé à la recherche et a poussé ma curiosité. Le doctorat a fait de la recherche une vraie passion pour moi. Ce fut trois belles années de découverte et d’apprentissage, malgré les difficultés qui font partie du travail de recherche.

Je garde un très bon souvenir de mes années de thèse, certainement parce que j’ai eu l’un des meilleurs encadrants, Philippe Ackerer, qui a toujours su me soutenir et me pousser à aller de l’avant.

A l’instar de plusieurs domaines, les femmes ne sont pas nombreuses dans le monde de la recherche, surtout en Science de la Terre et de l’Univers. Les facteurs qui expliquent cela sont multiples et ce manque de femmes rend la situation plus compliquée parce qu’elles ont du mal à se démarquer dans cet environnement très masculin.

J’ai toujours été curieuse, et j’ai toujours voulu résoudre des problèmes et avoir des réponses à certaines questions. Petite, je ne savais pas que cette curiosité était synonyme d’une envie de me lancer dans une carrière de chercheure. Quand j’ai découvert le monde de la recherche, j’ai tout de suite su que ce domaine me permettrait d’explorer les nombreuses questions que je me pose, comme : pourquoi n’avons nous pas assez d’eau dans ma ville natale Zinder au Niger ? Pourquoi sommes-nous victimes de sècheresse ?


La recherche du savoir me passionne énormément et ce qui me plait le plus c’est que plus on apprend, plus on fait des recherches, plus on se rend compte que notre univers est immense et notre savoir très limité. Ce sentiment de savoir qu’il y a beaucoup de choses à découvrir me poussent à exercer davantage le métier de chercheure.

J’adore lire et je lis des livres d’histoire, d’économie et des autobiographies. La lecture me permet de découvrir un autre univers de savoir différent du mien et me pousse à faire le lien entre cet univers et mon monde de la recherche. En temps normal, quand je ne suis pas débordée par mon travail, mes journées commencent par une séance de sport d’environ 1h et se termine par une lecture. J’adore voyager et découvrir les merveilles de notre planète terre, comme on dit « la nature inspire et nous rend humble ».

Si vous avez des questions, n’hésitez pas ! Voici mon email : fadjizaouna.maina@nasa.gov

Crois en tes rêves et entoure toi de personnes qui croient et valorisent tes rêves qui te sont précieux.

Rédigé par Mazzarine D. et Elisa M.

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