La médecine du sport : les enjeux d’une pratique plus inclusive
- intansetyawati17
- 3 juin
- 3 min de lecture

Souvent associée à la haute performance, la médecine du sport est pourtant bien plus qu’un simple accompagnement des athlètes : elle interroge notre manière de prévenir, diagnostiquer et soigner les corps en mouvement.
Qu’est-ce que la médecine du sport ?
La médecine du sport est une branche de la médecine qui traite spécifiquement des problématiques médicales liées à la pratique d’une activité sportive, dans ses dimensions préventives, le diagnostiques thérapeutiques.
C’est au XXe siècle que la discipline émerge comme un champ autonome de la médecine, avec la naissance de nombreuses sociétés médico-sportives en Europe. Celles-ci ont pour objectif d’assurer le suivi sanitaire des sportifs, de réduire les risques de blessure et de promouvoir une pratique plus sûre et plus saine. La médecine du sport est ainsi aujourd’hui reconnue comme spécialité médicale à part entière dans plus de cinquante pays.
Toutefois, les premières traces d’intérêt pour les dimensions médicales de la pratique sportive remontent à la Grèce et la Rome antiques. Le médecin et philosophe Claude Galien (129 – 201) approfondit par exemple les critiques portées par Hippocrate au sujet des dérèglements que peuvent subir les corps athlètes et élabore la première description connue des maladies professionnelles.
En France, pour devenir médecin du sport, il est nécessaire d’obtenir un Diplôme d'Études Spécialisées Complémentaire, qui s’effectue en deux ans après l’internat.
La médecine du sport à l’épreuve du genre

Mais cette discipline reste encore marquée par des biais structurels. La majorité des recherches scientifiques ayant servi à fonder les recommandations médicales sportives s’appuie sur des données masculines, sans prise en compte suffisante des spécificités hormonales ou physiologiques féminines, ce qui se répercute sur le suivi médical des athlètes.
Si la médecine intègre de mieux en mieux la question du genre, il reste nécessaire de combler les disparités de genre dans la médecine du sport, encore largement à dominante masculine. En effet, les femmes praticiennes seraient plus sensibles à ces questions et prendraient mieux en compte les spécificités féminines de leur patiente[1]. Elles seraient donc tout à fait en mesure de faire évoluer la discipline vers une approche plus respectueuse et inclusive du corps et de l’esprit des athlètes.
Marion Delespierre – Courir, Soigner, Gagner
Dès l’enfance, elle est habitée par un double attrait : la natation d’un côté, la médecine de l’autre. Très tôt, le désir d’allier sport et santé s’impose comme une évidence. Mais les contraintes de l’internat médical, aux horaires souvent incompatibles avec ceux des piscines municipales, la poussent à délaisser le bassin pour les sentiers. Elle troque le carrelage des piscines contre les chemins escarpés du trail. Ce qui n’était qu’un ajustement devient une révélation : elle passe rapidement du simple plaisir à la compétition, jusqu’à atteindre les plus hautes marches du podium mondial.
Pour découvrir le parcours inspirant de Marion Delespierre et comprendre comment elle équilibre ses deux vocations, écoutez ce podcast :
Écrit par Nastia et édité par Intan
Sources :
[1] Lurie N, Slater J, McGovern P, Ekstrum J, Quam L, Margolis K. Preventive care for women. Does the sex of the physician matter?. N Engl J Med. 1993;329(7):478-482. doi:10.1056/NEJM199308123290707
[2] Lurie N, Slater J, McGovern P, Ekstrum J, Quam L, Margolis K. Preventive care for women. Does the sex of the physician matter?. N Engl J Med. 1993;329(7):478-482. doi:10.1056/NEJM199308123290707
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