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Daniella TCHANA : “Donner à tous les jeunes les mêmes chances et la même préparation pour inté



Bonjour à toutes et à tous, je m’appelle Daniella TCHANA et je suis dirigeante d’une start-up EdTech spécialisée dans l’enseignement scientifique à distance : BeSMART-Edu.


“Il est plus simple de réaliser ses objectifs en étant soi-même le pilote de ce qu’on veut faire”

Parlons de la raison d’être de BeSMART-Edu : Étant une classe préparatoire à distance, elle permet à tout type de jeunes, peu importe leur lieu de résidence, de se préparer aux concours et de pouvoir intégrer les grandes écoles d’élites.

J’ai créé cette start up pour briser les inégalités qui résident dans le système éducatif, qui aujourd’hui reste cloisonné à un certain type de profils. Très peu de jeunes de quartier et de région intègrent les grandes écoles scientifiques françaises.

Notre but est de pouvoir briser ce plafond de verre et de donner à tous ces jeunes les mêmes chances et une même préparation de qualité pour qu’ils puissent accéder à ces grandes écoles.

Mon rôle au quotidien pour atteindre cet objectif est de travailler avec l’équipe de communication, l’équipe d’innovation, l’équipe pédagogique et l’équipe technologique de BeSMART-edu afin d’assurer une excellente qualité de services. En tant que CEO, je pilote donc les différents axes de l’entreprise et j’interviens également dans la partie enseignement où je donne des cours de Mathématiques dans certains parcours que nous proposons.




J’ai choisi des cours scientifiques pour mon entreprise car elle ne reste pas fermée à un pays ou à un continent. Les sciences sont assez universelles, c’est le même langage que ce soit aux Etats-Unis, en Afrique ou en Chine. Bien que créée en France, notre startup réussit à toucher le monde entier.

Nous avons des étudiants un peu partout dans le monde : en Afrique du Sud, en Asie, en Amérique du Nord et dans d’autres pays. Nous ne sommes pas limités.

Étant issue du milieu scientifique, les sciences sont très importantes pour moi et en particulier la représentation des femmes dans ce milieu. C’est dans cette optique que nous nous sommes demandés ce qu’on pouvait faire pour pousser les jeunes filles à s’intéresser à la science et nous avons décidé de lancer en France les Olympiades féminines de Mathématiques.

La première saison a eu lieu en 2020 pendant la pandémie et elle a été un véritable succès. Les Lauréates ont été félicitées et encouragées par plusieurs ministres tels que le ministre du numérique, le ministre de la diversité et de l’égalité homme-femme et d’autres personnalités.

Plusieurs partenaires et grands groupes ont aussi soutenu et encouragé cet événement notamment la fondation l’Oréal, le groupe Crédit Mutuel Arkéa, et plusieurs institutions féminines telles que le Digital Ladies & Allies.

Le but de ces olympiades est de motiver les jeunes filles dès le lycée afin qu’elles puissent avoir du plaisir à faire les filières scientifiques et opter pour ces filières pour leurs études supérieures. Nous les encourageons en mettant en avant des rôles modèles qu’elles ont l’opportunité de rencontrer. Lors de la première saison, elles ont eu l’occasion d’échanger avec la célèbre astronaute Claudie Haigneré qui est très connue pour son background en tant qu’astronaute et aussi ministre. On a pu découvrir à travers les échanges qu’elle a été médecin. C’était un réel plaisir pour les jeunes filles car elles ont pu se projeter à travers son parcours, en regardant comment elle a réussi à concilier sa vie professionnelle et sa vie familiale. Ainsi elles se sont rendues compte qu’il n’y a pas de barrières à l’entrée pour migrer vers ces filières.

Nous offrons également des bourses aux femmes qui s’inscrivent chez nous dans certains parcours et le but est de les encourager à migrer et à rester dans les filières scientifiques.

“Avec nos travaux on prouve qu’on est capable de faire de belles choses”

Concernant mes études, j’ai un bac scientifique obtenu au Cameroun. Grâce à une bourse d’excellence j’ai pu continuer une partie de mes études supérieures en France. Ayant toujours visé la lune, j’ai continué mon parcours scientifique jusqu’au doctorat en mécanique et nanotechnologie.








Je dirais que tout mon parcours scolaire a été difficile car j’ai toujours jugé que le système éducatif n’était pas adapté à ma personne. Le format scolaire n’était pas adapté à ce que je recherchais, ce qui a rendu mes années d’études très laborieuses.

Pour ce qui est de ma place de femme je n’ai jamais vraiment eu d’expériences négatives dans mon parcours scientifique. En effet, à un moment donné quand on atteint un certain niveau dans ce domaine, on est plutôt respecté en tant que femme car il y en a très peu qui y arrivent. En doctorat nous étions 2 femmes en mécanique et nous avions 2 professeurs femmes et tout le reste était des hommes. A ce stade notre place n’a pas été remise en cause mais nous étions plutôt encouragées et poussées car leur but était de nous montrer que nous avions une place. Je pense que pour les jeunes filles le plus difficile est d’y arriver. Une fois arrivé à un certain niveau, on se rend compte qu’avec nos travaux on est apprécié et félicité car on prouve qu’on est capable de faire de belles choses.

À la suite de ce parcours académique, ayant toujours été une entrepreneuse dans l’âme depuis ma tendre enfance car j’ai déjà créé plusieurs entreprises. J’ai donc décidé de créer BeSMART-Edu car je pense que j’ai toujours été appelé à apporter des solutions, à aider, à trouver des moyens de rendre le monde meilleur. Et pour moi il est plus simple de réaliser de tels objectifs en étant soit même le pilote de ce qu’on veut faire.

Pour la création de cette entreprise, j’ai décidé de me former dans une école de commerce en finance, gestion d’entreprise, management et négociation. Cela m’a permis de ne plus faire les mêmes erreurs que j’ai faites avec ma première entreprise créée à l’âge de 17 ans (que j’ai totalement foirée faute de compétences).

“Il est important de prendre le temps de jouir de ses passions pour avoir un certain équilibre dans la vie”


En complément de ma vie professionnelle, je suis passionnée de stylisme depuis l’âge de 12 ans où j’ai commencé à faire des études de stylisme et modélisme. J’aime également la pâtisserie. Je pense qu’il est important de prendre le temps de jouir de ses passions pour avoir un certain équilibre dans la vie.


Le conseil que je donnerais aux jeunes filles est de foncer, de faire ce qu’elles ont envie de faire et de ne laisser personne dicter leur avenir, ni quel métier elles feront demain. Qu’elles fassent ce qui les passionnent et ne s’arrêtent pas sur le fait qu’on dise qu’une tâche est réservée à tel type de personne car pour moi il n’y a pas un métier réservé à un genre.

Si elles jugent qu’elles se sentent capables et qu’elles aiment un métier, qu’elles foncent !

De plus, ce n’est pas parce qu’elles détestent une matière ou qu’un professeur n’a pas été assez compétent pendant leurs années de lycée qu’elles doivent détester les filières scientifiques. C’est généralement le cas avec les mathématiques car elles se disent que pour aller dans l’ingénierie il faut être bon en mathématiques et NON ce n’est pas le cas car on peut être dans les STEM (Science, Technology, Engineering, and Mathematics) et ne pas être bon en mathématiques car les mathématiques ne sont que des outils pour certaines filières.

Il y a également le fait qu’aujourd’hui ce sont des filières très bien payées et généralement dès que c’est le cas ce sont des hommes qu’on met en avant dans les publicités, dans les directions et dans les postes.

Parfois c’est aussi à cause des clichés que renvoient les médias que certaines filles peuvent être découragées et cela peut expliquer le taux de 30% de femmes environ dans les métiers scientifiques.

“C’est le moment de ne plus se focaliser sur ce que les médias renvoient mais de chercher des femmes qui travaillent dans le domaine qui vous intéresse, de les questionner et vous verrez bien que ces femmes sont épanouies et qu’il y a de quoi se lancer ! “

Merci à SciGi d’exister !

, Rédigé par Ornella S.

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